Nevina Nattum a commencé de cultiver des légumes organiques depuis 2012. Elle travaille actuellement au Empretec Mauritius. Elle inspire aussi beaucoup des jeunes avec son parcours de combattant.

CHANNELNEWS a rencontré pour Nevina Nattum à son domicile à Vacoas où on est chaleureusement accueilli. Une fois chez elle, on peut facilement constater que notre interlocutrice et sa mère éprouve un amour pour les plantes et les fleurs. On aperçoit un petit lopin de terre dans sa cour où Nevina a aménagé un potager. Ces sont des légumes organiques tels que : le Rave, 'Brede Tompouse', des fines herbes et tant d'autres.

Grandes surfaces, hôtels… des tonnes d'aliments sont jetés tous les jours. Au moins 25% du pain servi dans nos grands hôtels finit à la poubelle. Le gaspillage interpelle les législateurs dans certains pays.

Vous êtes-vous déjà demandé ce que faisaient les supermarchés des produits frais lorsqu'arrive la date d'expiration ? Chaque année, ce sont 1,3 milliard de tonnes de nourriture qui sont jetées dans le monde, soit 41 200 kilos chaque seconde. Les conséquences sont lourdes pour les producteurs : USD 750 milliards par an (à l'exclusion du poisson et des fruits de mer). Ce n'est pas qu'une gigantesque perte économique, mais un scandale du point de vue moral et un grave préjudice pour les ressources naturelles.

Les fast-foods permettent aux jeunes de se retrouver en cette période de vacances. Les gérants de fast-food se frottent les mains : leurs recettes. Mais cette habitude de consommation inquiète.

Les clients affluent chez KFC. « Toutes nos succursales affichent une hausse d'environ 10% dans le nombre de clients et dans nos recettes en ce moment », fait ressortir Karine Colin, responsable marketing du fast-food. Elle confirme que davantage de familles et de jeunes sortent manger dans les "food courts" à cette période. Et ajoute : « Une personne peut dépenser entre Rs 150 à Rs 200. » Même son de cloche chez un autre fast-food. «Les jeunes sortent déjeuner en groupe. Et c'est vrai que pour nous, c'est une période de pointe. Toutefois, la hausse n'est pas aussi importante pour le dîner », dit le responsable de ce restaurant.

La présidente de l'antenne locale du mouvement Slow Food, Slow Food Tipa Tipa, Hoozla Ramoly Sookia, plaide pour des produits alimentaires plus propres et sains dans le secteur de la restauration rapide.

L'ouverture de nouveaux complexes commerciaux et la rénovation des espaces de restauration des centres commerciaux ont contribué à l'explosion du marché de la restauration rapide, gagné aujourd'hui par une offre excédentaire. Quel est votre regard sur la santé de ce secteur d'activité ?

Promouvoir les produits agro-écologiques. C'est le but de Slow Food Tipa Tipa, antenne locale de Slow Food International. Manger sain devient de plus en plus important. C'est ce qu'affirme Hoozla Ramoly Sookia, Project Developer d'« Earth Markets Mauritius » (EMM) et directrice de Slow Food Tipa Tipa.

«Nous avons toujours du retard concernant la production durable à Maurice. Nous ne tenons pas compte de la demande. Il faut sensibiliser le public sur ce qu'il met dans son assiette. Une île Maurice organique ne sera possible que si nous la percevons d'un point de vue holistique», indique-t-elle.

Il y a quelques temps de cela, Hoozla Ramoly Sookia qui était en compagnie d'amis étrangers, cherchait une adresse pour manger local. Un passant les a dirigés vers un de ces lieux où l'on mange des mines. Est-ce qu'il avait eu raison ou tort? C'est la question que s'est posée notre interlocutrice car quelqu'un d'autre aurait pu les orienter vers un briani ou encore vers un restaurant qui sert des rougailles.
«La cuisine mauricienne reste un point d'interrogation. Le défi avec le label mauricien c'est d'arriver à le définir avec précision», avance-t-elle. D'ailleurs, au sein de Slow Food Tipa tipa, qui milite, entre autres, pour la sauvegarde des traditions alimentaires locales, on travaille actuellement sur un projet intitulé « Maurtius Melting Pot».
Car au-delà de spécificité mauricienne, il faut aussi parler de diversité. «Après tout notre cuisine à Maurice est une mixité de cultures, quelque chose d'unique», estime Hoozla Ramoly Sookia
Là où il faut tirer la sonnette d'alarme, selon elle, c'est sur nos légumes d'antan qui tendent à disparaître de nos assiettes, comme la banane rouge, la patate chinoise...«Il est de notre responsabilité de veiller à préserver et à valoriser notre terroir et le goût d'antan et de les transmettre aux générations futures». insiste la présidente de Slow Food Tipa Tipa. Mais il ne suffira pas de planter ces légumes, encore faut-il que les consommateurs suivent, achètent et soutiennent les producteurs locaux.

Des légumes, fraîchement récoltés de son jardin. On en rêve tous. Sauf qu'avec cette saison morose, on peine à trouver de bons légumes, à un bon prix. Alors, pourquoi ne pas se tourner vers les surgelés ?

Les prix des légumes frais donnent le tournis. Difficile à remplir les « tentes bazar » et le choix s'oriente vers les légumes surgelés et la boîte de conserve. Certains consommateurs continuent, toutefois, à faire le tour des marchés et des supermarchés pour trouver les meilleurs légumes à meilleur prix.

La guerre contre les Fast-Foods est lancée depuis des années dans le monde. Les Mauriciens ne sont pas dupes. Les adeptes de Fast-Food et ceux de nourriture saine trouvent chacun leur bonheur à leur façon. Fast-Food ou Slow Food, à vous de choisir.

Une campagne de sensibilisation est lancée depuis février en faveur de l'alimentation saine. C'est une initiative de l'organisation non gouvernementale Slow Food Tipa-Tipa.

Création et innovation… Ce sont les maîtres mots de Hoozla Ramoly Sookia qui a lancé l'association 'Slow Food Tipa Tipa' il y a deux ans.

L'objectif est de permettre aux Mauriciens d'adopter de bonnes habitudes alimentaires afin d'être en bonne santé", dit Hoozla Ramoly Sookia. Création et innovation… Ce sont les maîtres mots de Hoozla Ramoly Sookia qui a lancé l'association 'Slow Food Tipa Tipa' il y a deux ans. Cette dernière a commencé sa carrière dans l'industrie du textile à Maurice. Elle a suivi un stage pendant un an à Rank Xerox International au RoyaumeUni. Aujourd'hui, elle est la fondatrice de 'Slow Food Tipa Tipa' qui met en avant le concept international du 'Slow Food'. La sécurité alimentaire est une de ses principales priorités. Rencontre !

"Bon, propre et juste". Telle est la devise de l'ONG Slow Food Tipa Tipa, qui met en avant le concept international du Slow Food. Il s'agit d'un mode de vie impliquant une alimentation saine associant plaisirs simples et s'assurant que les acteurs présents dans la chaîne de production ne sont pas lésés.
Le concept Slow Food a pour ambition de privilégier les produits locaux dans notre alimentation et de conserver les traditions culinaires locales. Cela implique de manger sainement et de cultiver des produits sains. Slow Food Tipa Tipa souhaite que chaque Mauricien, si possible, lance son potager, respecte l'environnement, défende la biodiversité. Et veut que le propriétaire terrien investisse dans l'agriculture en prônant le concept Slow Food, propre, tout en réduisant graduellement l'utilisation de produits chimiques industriels.

Slow Food promeut une vision de la nourriture porteuse de plaisir, de culture, de traditions, d'identité, et d'un style de vie respectueux des territoires et des traditions locales. Lancé par Slow Food International en 1989, ce concept a atteint nos rivages il y a deux ans, avant d'être officiellement lancé le jeudi 3 avril par Slow Food Tipa Tipa, convivium de Slow Food International, à Côté Jasmin, Port-Louis, jeudi. Son message est clair : le droit fondamental au plaisir nous concerne tous. Cela va de pair avec notre responsabilité envers la nourriture. Etre coproducteur plutôt que consommateur, afin d'amener un changement de mentalité et de créer un nouveau mode de vie mauricien.

Slow Food. Deux mots qui intriguent, à juste titre. Slow Food promeut une vision de la nourriture porteuse de plaisir, de culture, de traditions, d'identité, et d'un style de vie respectueux des territoires et des traditions locales.

Lancé par Slow Food International en 1989, ce concept a atteint nos rivages il y a deux ans, avant d'être officiellement lancé en ce 3 avril par Slow Food Tipa Tipa, convivium de Slow Food International, à Côté Jasmin, Port-Louis, ce matin.